Quels sont les différents types de trouble du sommeil ?
Les troubles du sommeil peuvent prendre des formes diverses et variées, selon qu’ils affectent la durée, le rythme ou encore la qualité de sommeil.
L’insomnie
Sans doute le trouble du sommeil le plus répandu, l’insomnie concerne entre 15 et 20% des Français. Elle se caractérise par des difficultés à s’endormir ou bien des réveils nocturnes répétés. On parle d’insomnie ponctuelle lorsqu’elle se produit une fois de temps à autre et que l’on parvient à « rattraper » le sommeil manquant la nuit d’après. Mais quand elle survient plusieurs fois par semaine, elle devient chronique et peut causer une fatigue persistante car le sommeil n’est pas assez récupérateur. Bien souvent, l’insomnie est la conséquence d’un état de stress ou d’un environnement nocturne inadapté (écrans, bruit, etc.).
Les hypersomnies
À l’inverse, il peut arriver que l’on dorme « trop ». L’hypersomnie se produit lorsqu’après une nuit de sommeil normale, on éprouve le besoin irrépressible de prolonger sa nuit ou de dormir en journée. Parmi les 5% de Français touchés par l’hypersomnie, on distingue plusieurs cas :
- La narcolepsie : souvent déclarée à l’adolescence ou chez le jeune adulte, elle provoque des endormissements brutaux en journée, accompagnés de cataplexie (relâchement musculaire soudain), de paralysies ou d’hallucinations ;
- Le syndrome de Kleine-Levin : il conduit à une hypersomnie qui peut aller de 15 à 21 heures par jour, plusieurs fois par semaine, mais aussi à des troubles cognitifs et comportementaux ;
- L’hypersomnie idiopathique : un trouble neurologique qui entraîne somnolence et baisse de la vigilance tout au long de la journée, malgré un sommeil normal ou particulièrement long.
Les troubles du rythme circadien
Le rythme circadien, aussi appelé « horloge biologique », est responsable de nombreux processus physiologiques de l’organisme, dont le sommeil. Il est relié à l’alternance jour/nuit (ou veille/sommeil) sur une durée de 24 heures. Mais il peut se trouver perturbé, notamment en cas de décalage horaire ou chez les personnes aveugles qui ne perçoivent pas la lumière du jour. Notre chronobiologie subit un décalage qui peut prendre plusieurs formes :
- Avance de phase : fréquente chez les seniors qui s’endorment et se réveillent très tôt (exemple : 20h-4h) ;
- Retard de phase : il consiste à s’endormir et s’éveiller tard (exemple : 3h-11h) et survient au cours de la puberté ;
- Libre court : chez la personne aveugle dont le rythme oscille entre 23 et 25h, il consiste à décaler chaque jour l’heure du coucher, ce qui impacte la qualité du sommeil.
L’apnée obstructive du sommeil
L’apnée du sommeil est un trouble respiratoire qui provoque des apnées pouvant aller de quelques millisecondes à 30 secondes et qui surviennent au moins 5 fois par heure au cours du sommeil. En cause : le relâchement de la langue et des muscles du pharynx qui tendent à obstruer le passage de l’air dans la gorge. Elle concerne 5% de la population adulte et jusqu’à 30% des plus de 65 ans. Cela s’explique par le vieillissement qui diminue la souplesse des voies respiratoires. Le surpoids est un autre facteur de risque puisque les dépôts de graisse peuvent favoriser un rétrécissement du conduit respiratoire. À cause des micro-réveils qu’elle provoque, l’apnée du sommeil peut entraîner une fatigue chronique, de la somnolence et un risque cardiovasculaire accru.
Les parasomnies
Pendant la nuit, certaines personnes adoptent des comportements inhabituels et inconscients que l’on classe dans la catégorie des parasomnies. Au cours du sommeil lent profond, on peut observer :
- Le somnambulisme : des mouvements ou déplacements automatiques qui ne laissent aucun souvenir au réveil ;
- Le bruxisme : il consiste à serrer ou grincer des dents, et peut causer des maux de tête et des douleurs dans le cou ou la mâchoire ;
- La somniloquie : le fait de parler en dormant en prononçant quelques mots, voire des phrases pas toujours compréhensibles ;
- Les terreurs nocturnes : fréquentes chez l’enfant de moins de 6 ans, elles se caractérisent par des crises de panique (pleurs, cris, rythme cardiaque élevé),
- L’énurésie : lorsque l’enfant urine dans son sommeil de façon inconsciente.
Certaines parasomnies se produisent plutôt lors du sommeil paradoxal :
- Le trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) : le tonus musculaire ne diminue pas comme il le devrait au cours de cette phase, et on observe des mouvements incontrôlés ;
- La catathrénie : lorsque le dormeur émet des sons inarticulés (grognements, gémissements, etc.) ;
- La sexsomnie : un comportement assimilé à l’activité sexuelle pendant le sommeil.
Les parasomnies peuvent s’expliquer par l’influence de la génétique, mais aussi par le stress, la fièvre ou encore la prise de certains médicaments.
Le syndrome des jambes sans repos
Le SJRS (ou maladie de Willis-Ekbom) se caractérise par la nécessité de bouger les membres inférieurs et s’accompagne de fourmillements ou sensations de courant électrique. Cela se manifeste surtout en fin de journée, perturbe la phase d’endormissement et peut même altérer la qualité du sommeil. On ne connaît pas encore bien le mécanisme de cette maladie qui touche 8% de la population. Mais on sait que certaines formes pourraient être liées à la grossesse, le manque de fer, ou à des prédispositions génétiques.
Lutter contre les troubles du sommeil au naturel
Si certaines pathologies liées au sommeil peuvent nécessiter un traitement adapté, quelques bons gestes peut parfois suffire pour mieux dormir.
Adapter son hygiène de vie pour bien dormir
L’hygiène de vie est un levier sur lequel il vous est possible d’agir et qui peut considérablement améliorer votre sommeil. Le stress étant un facteur important dans les troubles du sommeil, apprenez à le gérer en adaptant votre charge de travail et en exprimant vos émotions à vos proches. Pourquoi ne pas essayer la sophrologie, la méditation ou encore la psychothérapie ? Nous vous conseillons également de manger léger et d’éviter les écrans avant de dormir, mais aussi, quand cela est possible, de vous coucher et vous lever à heures fixes.
Les compléments alimentaires contre les troubles du sommeil
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En cas de troubles du sommeil chroniques et ne s’améliorant pas grâce à l’hygiène de vie, consultez votre médecin.
Sources :
https://www.inserm.fr/dossier/sommeil/
https://www.inserm.fr/dossier/insomnie
https://www.inserm.fr/dossier/hypersomnies-et-narcolepsie/
https://www.inserm.fr/dossier/chronobiologie
https://www.inserm.fr/dossier/apnee-sommeil
